Gérard Valclos
Votre présence : - Lundi
- Mardi
- Mercredi
- Jeudi
- Vendredi
- Samedi
- Dimanche
| Sujet: Gérard Valclos [Validé] Mer 29 Mai - 15:51 | |
| En RP
- Nom et prénom : Gérard Alexandre Edward Valclos
- Sexe : Masculin
- Date de naissance : 8 Mai 1985, âgé donc aujourd'hui de 29ans.
- Métier avant l'attaque : Assistant pour les cours de langue vivante française dans un lycée, étudiant en littérature américaine dans un école supérieure, tout ça dans une banlieue de Chicago. En France, Doctorat en textologie et génétique des textes.
- Connaissances se liant a ce métier : Connaissance approfondie de la littérature française classique, connaissance simples de la littérature antique, connaissances certaines sur la littérature anglaise et américaine. Sait disserter, analyser, débattre, donner des cours, prendre des cours, gérer une classe… Connaissances liées à la survie? Aucune.
- Description physique : Gérard est sec de physique; il a un visage très angulaire, un nez pas gros mais certainement prononcé. Ses yeux marrons n'apportant aucun exotisme et ses petites oreilles n'ont pas fière allures. Sec, maigre et pourtant mesurant un bon mètre 75. A ce niveau-là, vous êtes en droit de penser: "Mais quel horrible personnage". Sauf que Gérard a su cultiver son style en fonction de ce que la nature lui a donné, exploitant à fond son côté sec; ses cheveux châtains sont courts et coiffés en piques. Il porte des lunettes certes pour la vue, mais a choisis les siennes pour mettre ses yeux en valeurs. Afin de transfigurer son corps, il aime à porter des petits costards modestes, serrés et ajustés à sa taille. Le plus fréquent est un ensemble rayé vertical dans les couleurs brunes, une cravate bleue aux signes mystiques cyans et une chemise blanche. Pointe d'humour montrant une certaine assurance; il est chaussé de Converses rouges. Toute sa gestuelle et son comportement viennent accentuer ce côté chétif; ses gestes vifs et précis, son dynamisme en font quelqu'un qui a finalement beaucoup d'aise et d'assurance, même un certain charme selon quelques dames.
- Description mentale : Excentrique et atypique, ce sont les mots que vous penserez en voyant Gérard pour la première fois. Surtout que son caractère européen étonne les habitants des Etats-Unis. Il est en réalité fasciné par tout, tout ce qu'il voit, il doit le comprendre, le connaître. C'est un homme extrêmement curieux, fasciné et par conséquent, fascinant. Il a toujours quelque chose à dire, souvent avec un trait d'esprit ou d'humour. C'est cela; Gérard est social car l'Homme aussi le fascine, il aime l'autre, le rapport à l'autre, les rapports des autres, entre les autres, etc… S'il aime aussi les rapports conflictuels, il préférera une situation calme et sereine. On le qualifie souvent de pacifiste; bien qu'il trouve cela extrême, il avoue éviter le conflit autant que possible. Ce qui n'est pas chose aisée, par les temps qui courent. Mais cette fascination qu'il a pour l'Humain, tout en sachant se contrôler, n'est pas toujours au goût de tout le monde. Certains n'apprécient pas que Gérard se concentre plus sur la manière de dire que sur le dire en lui-même. Il en est désolé, car polis et gentil, pour autant ceci dit, il ne s'arrêtera pas là; oui il est pacifiste mais non, il ne laisse pas marcher sur les pieds. Ainsi, face à une personne hostile ou qu'il ne l'apprécie pas, il la contournera, aidé par son aisance à l'oral. Cette fascination qu'il a pour tout le déconnecte souvent de ce qui l'entoure; ainsi, s'il voit quelque chose qu'il ne connaissait pas alors qu'on lui parlait, il ignorera son interlocuteur et cherchera à comprendre ce qu'il voit. De plus, cette fascination ne va pas sans une certaine naïveté, même avec les humains.
Egalement, ce caractère ne va pas avec un certain pragmatisme et avec ce qu'il se passe en ce moment, ce "pragmatisme" se transforme souvent en "cruauté"; il aime la vie, il aimerait que les autres vivent, malheureusement, il faut maintenant faire des choix, des sacrifices, qui ne sont pas au goût de tous. S'il fait ces choix, c'est parce qu'il essaye souvent d'être leader d'un groupe mais ce n'est pas à cause d'un manque de confiance dans l'autre, quoique. Avant tout, ayant été professeur, c'est naturellement qu'il prend la parole et dit aux autres quoi faire. Mais surtout, il s'agit plus d'un acte de protection; il ne veut pas que les autres portent le fardeau du leader, des choix regrettables qu'ils pourraient faire, alors Gérard prend les devant. C'est une sorte d'infantilisation qu'il fait subir à autrui.
M.Valclos est aussi un homme déraciné; loin de ses Alpes natales, il commençait à prendre ses repères dans sa ville d'accueil de Chicago. Mais être encore arraché à son foyer, perdu au Texas avec ces horreurs, cela devient dur pour Gérard de plus être près des siens, d'être seul. Aujourd'hui plus que jamais. Bien qu'il ait maintenant encore plus de choses à découvrir et à comprendre, ce qui le fascine le plus, l'Homme, se fait rare. Et puis, disons-le, cette fascination qu'il voue à notre genre humain est une excuse à peine cachée pour son horreur de la solitude. C'est aujourd'hui un homme fragilisé qui erre dans le Texas cannibale, mais ce qui se passera lors de la cassure n'est pas un accès de folie mentale. Si Gérard vient à craquer, cela se traduira par un abandon de ce qu'il a de plus chère; son humanité. D'ici là, il est un homme avec des lueurs d'espoirs; la moindre rumeur, le moindre contact humain, des vivres ou une fuite réussie lui emplie ses poumons d'un air frais pour affronter les obstacles. Car s'il y a bien une chose sur la quelle Gérard se démord pas est la croyance de retrouver un jour un monde meilleur. … Vous ais-je dit que Gérard était naïf?
Au début de l'attaque, les rumeurs qui circulaient et le court laps de temps où le parasite restait dans des situations isolées, Gérard pensait à une nouvelle curiosité à étudier, bien que pas forcément de très bon goût. C'est quand la Chine et l'Inde ont échappé à tout contrôle que le petit étudiant qu'il était compris la gravité de la chose. Peu à peu, il voyait cette humanité s'entre-dévorer et cela le peina énormément, essayant de nier la vérité bien qu'il s'y soit déjà résigné. Seulement, un jour, il se retrouva en face d'un contaminé et là, il du se rendre à l'évidence; ce n'était plus l'humanité qui se dévorait, c'était une force extérieur qui dévorait l'humanité, quelque chose d'autre car ce qu'il avait en face de lui n'était plus humain. C'était plus une contamination, mais une guerre.
Une guerre, hors vous devez avoir compris que Gérard n'aime pas les conflits, alors ne parlons même pas des guerres. Au début, il essaya tant bien que mal de garder son caractère pour se persuader qu'il avait toujours le contrôle. Cependant, il du bien vite arrêter d'être aussi naïf; tout le monde n'était pas aussi gentil que lui, et certains mettaient leur seule survie, et celles des leurs, avant le reste, même avant la vie d'un autre être humain. Quand il vit cela pour la première fois, un père avec ses deux filles abattre un étranger, il se jura de ne jamais finir comme ça. Maintenant, il essaye d'être quelqu'un de pacifiste, essayant de convaincre que tout le monde va s'en sortir, mais quand arrive l'heure des choix, la réalité le rattrape et il ne s'est pas encore fait à l'idée qu'il ne pourra pas sauver tout le monde, et sa naïveté et sa candeur naturelles s'en retrouvent salis.
Dans sa fascination, qui elle continue malgré l'horreur qui se déroule devant ses yeux, il se découvre aussi un amour pour les plans, la stratégie même si ses premiers plans ont souvent finis par :"Cours!". Malheureusement aussi, comme tout homme, sa nature de survivant fait surface; autant cela est valeureux quand il s'agit de prendre des risques pour récupérer une boîte de conserve, autant il n'aime pas enfoncer le crâne d'un ancien humain à coup de barre de fer. Seulement, il sait qu'il va devoir faire ça de plus en plus souvent.
- Histoire du personnage : Personne ne peut dire ce que le destin avait prévu pour vous. Vous grandissez en pensant que la voix qui s'offre à vous est celle du destin; une voie toute tracée et bien jolie, comme elle l'était pour le petit enfant qu'était Gérard Valclos. Enfant d'une famille anciennement noble qui ne garde que de leurs ancêtres certains avantages comme l'argent, il devait être le nouveau porte étendard de sa famille. Ce n'était pas gagné; l'enfant était plus passionné par les battements d'ailes du papillon qui passait à la fenêtre que par les leçons de sa tutrice: il exaspérait son père, amusait sa mère. Ne croyez pas pour autant le père de Gérard sévère envers son fils; c'était bien lui le plus responsable de cette petite famille, ne vivant que sur les richesses de sa famille, il passait ses journées chez lui à s'amuser, la mère de Gérard étant souvent en déplacement à droite à gauche pour son travail de journaliste. L'enfance de Gérard passa ainsi, entre les tentatives désespérées de sa tutrice de l'éduquer, son père préférant jouer avec lui au petit train, sa mère semblable à courant d'air permanent, et son émerveillement pour le monde qui s'offrait à lui.
Tout le monde s'attendait à ce que le CP, le monde scolaire de manière général, soit un échec pour Gérard et pourtant, sa scolarité a été brillante; attentif en classe, bon élève apprécié de ses professeurs, bon camarade, il comprit bien vite que la vie lui souriait. Il comprenait spécialement quand il voyait la déception s'affichait sur les autres, chose qu'il ne connaissait pas. Alors, vous vous en doutez, il essayait de comprendre pourquoi; mauvaise note, des parents méchants, un mort dans la famille, etc… Le petit Gérard s'avérait en fait bien mature pour son âge et même s'il comprenait pas tout ce qu'on lui disait, il écoutait, attentivement. Sa rentrée au CM1 fut légèrement compliquée; le classe était la même depuis le CP et quelques mauvais élèves n'étaient pas prêts à subir une nouvelle fois les réussites de leur camarade. Ils lui cherchèrent des noises, l'embêtait, le martyrisait. Lui, il subissait, cherchant à comprendre "pourquoi?", pourquoi ses camarades ne supportaient sa réussite alors qu'ils devraient être content pour lui, et qu'il suffisait de demander s'ils voulaient de l'aide. Gérard n'eut jamais l'occasion de poser la question mais il comprit que les "méchants" qu'il voyait dans les dessins-animés existaient aussi dans la vraie vie mais pour autant, il se jura de ne jamais les haïr, et d'essayer de comprendre.
Cette manière de pensée assez typique ne l'aida pas une fois au collège, où la plus part des gamins, mal dans leurs peaux, cherchaient juste à persécuter par amusement. De plus, sa famille déménagea de leurs Alpes natales à la ville de Lyon; nouvel univers, nouvelles curiosités. N'ayant aucune attache à son précédent village, il se jeta à corps perdu dans ce nouveau monde surtout qu'à chaque nouveau jour, il avait de plus en plus l'impression de comprendre. Mais ce nouveau départ fut dur à prendre; ses parents congédièrent sa tutrice, considérant que Gérard n'en n'avait plus besoin et surtout, celle-ci n'étant pas prête à les suivre à Lyon. Plus dur, la mère du petit se fit appeler cette ville a ampleur continentale et pour son boulot de journaliste, il fut dur de résister aux multiples invitations. Gérard suivit donc le seul modèle qu'il avait; son père, grand gamin devant l'éternel. Mais contrairement à son paternel, le jeune Valclos ne se mit pas à vivre uniquement pour jouer; oh oui il trouvait ça amusant de construire un mini-train dans le grand appartement qu'ils avaient, mais ce qu'il apprenait au collège le passionnait tout autant. Peu à peu, ses goûts intimes prirent formes là où personne ne s'attendait à ça; les mathématiques et la littérature, les antipodes. Dans les faits, c'était plutôt logique; il était intéressait par ce qui était infini, l'incompréhensible, l'imagination et les chiffres. Persuadé qu'ils pourraient un jour comprendre, il se prit de passion pour cela sans dénigrer le reste. En quatrième, Gérard avait toujours un peu de mal à se sociabiliser et c'est ce dont fit part le professeur principal de l'école. Son père, puisque sa mère n'était pas libre ce soir, rit au nez du professeur en disant que cela était impossible, son fils étant une pépite d'or, d'humour et de bonne humeur. Pourtant, il dut faire face à la vérité le même soir; Gérard alla aux toilettes du collège et il tomba sur trois balourds d'autres classes. Ils voulaient être tranquille pour fumer leurs petites cigarettes industrielles, et le fait que ça soit Gérard, le bon élève de servie, qui les dérangea les énervèrent encore plus. Les railleries commencèrent: "Ton père est trop nul, il s'habille trop naze. Le mien au moins, il est venu en costard, mon père est quand même directeur général de la Fnac de République; il est quoi toi? Il ne travaille pas parce qu'il est rich-… Ah je le savais! Chômeur! Fils de chômeur! Et ta mère elle t'aime pas! C'pour ça qu'elle est jamais venu aux rencontres parents-professeurs! Arrêtez! C'est n'importe quoi!". Les moqueries continuèrent quand tout à coup la prote s'ouvrit, et une petite tête féminine passa à travers l'ouverture; c'était Elyssa, une amie de Gérard qui vint aider sans trop d'explications son camarade. Les moqueries reprirent quand tout à coup:" Qu'est-ce que j'entends?", la porte claque d'un grand coup de pied dans la porte, faisant taire tout le monde. La père de Gérard était là, grand et fier, au regard sévère et inquisiteur: "Toi gamin… ton père est directeur à la Fnac de République, c'est ça? Alors on se reverra. Gérard, on rentre. Papa… Elyssa peut venir avec nous? Non non, c'est pas la peine, je voulais juste… Allez venez tous les deux, on va se gaver de crêpes et de glaces devant un bon film! A plus les loosers!". La soirée qui s'en suivit fut l'une des meilleurs pour Gérard car surtout après ça, il fut en couple avec Elyssa pour trois ans. Mais avant ça, à la fin de la soirée, sur le retour de la maison d'Elyssa, papa Valclos se mit à hauteur de son fils et le regarda droit dans les yeux: "Ecoute fils, c'est très bien de pas avoir surenchérit avec les p'tits cons de ton collège et même mieux, tu as défendu la petite Elyssa il me semble. Mais la paix, aussi noble soit-elle, n'est pas toujours une solution; des fois, tu devras te battre. Je suis d'accord avec toi, essaye d'abord la paix, la négociation, mais quand tu sens qu'il faut passer à la solution de secours, fais-le! Mais papa, comment je fais pour le sentir? Il y a quelque chose que tu ne pourras pas toujours comprendre, que tu sentiras néanmoins; ce sont les sentiments. Quand ton cœur s'emballe, quand ton sang chauffe et quand tes idées s'embrouillent, ne cherche plus à comprendre et agis. Je te sais assez intelligent pour comprendre ces mots. Tiens, un exemple avec la petite Elyssa, j'ai bien vu comment elle te regardait… Papa!". Ce soir-là, Gérard entre-aperçu l'immensité que pouvait avoir un être humain; derrière ses airs de clown, Gérard avait vu en son père quelque chose d'infiniment plus grand.
Au lendemain de cet incident, on tint un peu plus en respect Gérard et avec l'aide d'Elyssa, il commença à se faire un cercle d'amis. Au plus il vieillissait, au plus Gérard s'intéressait à toujours plus de choses et parmi elle, l'actualité. Il réagit mal à cela; de voir les horreurs qui ressortaient chaque matin à la une des journaux, cela le mettait en colère. Pas tant pour les horreurs en elles-mêmes, mais sur le pourquoi les médias mettaient cela en avant? Là aussi, il essaye de comprendre mais il coinçait quand on lui opposait :"C'est ce qui fait vendre.". Sans s'en rendre compte, cela eut une mauvaise influence sur Gérard; il se mit peu à peu à détester les nombres, outils de démonstration du malheur. L'été de sa troisième, avant de rentrer au lycée, Gérard et ses amis se sont offerts une semaine chez les cousins d'un ami, à Paris; une grande maison, une grande piscine, le rêve. En sortant d'un bar une nuit, l'ambiance au beau fixe, l'esprit un peu chauffé par l'alcool, Gérard eut son regard attrapé par une SDF et son enfant dans la rue. Il resta cinq secondes à les dévisager; un gouffre les séparait tous les deux, Gérard heureux comme jamais et eux, dans le froid, tristes. Quand la mère lui adressa un violent: "T'as un problème?", le jeune lyonnais se hâta de rejoindre ses amis. Il n'avait rien dis à ces deux humains, rien, et pourtant ils étaient déjà agressifs. Sa bonté naturelle s'en retrouva altérée; lui qui avait toujours fait le bien par défaut, ne comprenant pas comment on pouvait faire du mal, le voilà face à des êtres agressifs. Bien sûr qu'il se doutait que leur situation n'était pas facile mais pour autant, pourquoi tant d'agressivités face à un simple passant? Ca aurait été un autre que Gérard, la mère et le fils auraient passé un seul quart d'heure. Mais heureusement, une fois au côté de ses amis et le pas du prochain bar franchit, il oublia pour la reste de la soirée cet étrange incident, sans pour autant l'oublier pour le reste de sa vie.
Si la classe de seconde a été calme pour Gérard, sans histoire, la première fut le début d'une période trouble pour le petit Valclos. Déjà, Elyssa rompit leur couple. Outre la tristesse qu'il subit, il voulait, vous l'aurez deviné, savoir pourquoi. Mais Elyssa vit dans cette question un moyen pour lui de se corriger et de revenir la draguer alors qu'il n'en était rien; Gérard voulait juste satisfaire sa curiosité naturelle. Mais ce malentendu envenima la situation et Gérard découvrit que sa curiosité pouvait aussi être un défaut. En plus de ça, son groupe d'amis se mit à fréquenter des soirées de moins en moins respectables et il se mit à tirer des lattes sur de la beuh, et quelques autres drogues. Ayant réussi à conserver son apparence de gentil garçon, il joua parfaitement double jeu; jour bon élève, attentionné, et la nuit, fêtard de première, toujours prêt à de nouvelles expériences. Cela aurait pu mal finir, mais sans qu'il s'en rende compte, Gérard accumulait signes de détresses; mauvais caractère, résultats décevants, sorties trop nombreuses, etc… Si le père de Gérard soupçonnait bien quelque chose, c'est sa mère qui découvrit la vie que menait maintenant son fils. Elle sortait cette nuit-là d'un vernissage et son regard se posa sur une bande de jeunes, bouteilles aux mains, joints à la bouche. Légèrement amusé d'abord, elle reconnut bien vite son propre fils, en tête du groupe, en train d'organiser le reste de la nuit. Choquée, elle rentra immédiatement à l'appartement mais ne trouvant pas le sommeil, elle fixa longuement sa tasse de café, froid. Gérard rentra en fin et dans la pénombre de la nuit, ne vit pas sa mère dans le salon et fut donc surpris du :"Où étais-tu?". Gérard démarra au quart de tour, l'accusant d'être une mère trop surveillante, trop flic: "Ne me la fais pas à moi. Je t'ai vu tout à l'heure, avec tes potes. D'ailleurs, tu aurais pu ramener la bouteille de whisky que tu avais à la main, tu sais bien qu'on aime tous ça dans la famille. Si t'assumes Gérard, tu videras tes poches sur la table, car je ne pense pas que ça soit des chewing-gum toutes ces pastilles qui dépassent.". Le ton monta, le père, à moitié réveillé, se mêlant à la dispute. Finalement, à 5h du matin, Gérard partit, en claquant la porte.
Etonnement, il n'arrêta pas pour autant d'aller au lycée, et réussit à gérer tant bien que mal sa vie sans voir ses parents. Quelques semaines passèrent ainsi. Nouvelle nuit, nouvelle fête; lui et ses potes trouvèrent un plan. Tout commença tranquillement, mais la soirée tourna mal quand on força une fille à prendre quelques pastilles. Gérard, encore suffisamment à flot, tenta de défendre la demoiselle mais les autres le mirent quelques coups et il finit enfermé dans un placard. Ses potes, trop défoncés, ne firent rien pour l'aider. Finalement, sûrement par des gens bourrés, le placard s'ouvrit et Gérard, l'air de rien, passa la tête pour examiner la situation; la fille forcée était à moitié à poil sur le fauteuil mais heureusement, personne ne semblait l'avoir touché. La porte d'entrée était inaccessible mais connaissant bien les vieux immeubles comme dans celui dans lequel il était, il savait que les rebords et terrasses donnaient sur une cour intérieur, où il serait possible de descendre d'étage en étage:" Récupérer la fille, foncer sur le balcon, prier, descendre, être en sécurité…". Gérard se convainquit lui-même. Il attendit de croiser le regard de la fille et quand ce fut le cas, il bondit hors du placard, ou plutôt, il voulut car dans son état, il manquait de force. Il attrapa la main de la fille qui ne posa pas plus de question et ils se mirent à esquiver les gens jusqu'au balcon. Profitant de l'effet de surprise, il poussa les occupants de la terrasse à l'intérieur et bloquant de l'extérieur leur espace, désormais à eux. Gérard invita la fille à remettre ses vêtements en place le temps qu'il calcule un itinéraire à travers les balcon. L'agitation récente calma tous les esprits et pendant que des lourdauds à l'intérieur frapper la vitre pour essayer de l'ouvrir, la fille dévisagea Gérard: "T'es sûr de ce que tu fais? Oh absolument pas, mais c'est mieux que de rester ici. Comment tu t'appelles? Marion. Enchanté, je suis Gérard.". Après une brève poignée de mains, Gérard indiqua l'itinéraire à Marion et fit le premier saut. Ce fut juste, mais réussit. Marion à son tour s'envola et Gérard l'attrapa. Au troisième balcon, les gars de la fête réussirent à envahir le balcon et virent le stratagème du fuyard. Ils s'empressèrent d'aller au rez-de-chaussée. Enfin, ils furent au sol et rejoignirent le hall d'entrée mais quand ils entendirent les autres gueulaient dans l'escalier, le sang de Gérard ne fit qu'un tour:" Okay et maintenant? On fait quoi? Je… euh… je n'avais pas prévu… COURS!". Il attrapa par la main sa compagne de fortune et se mit à courir à travers Lyon jusqu'au petit matin. Sur les quais du Rhône, Marion s'était endormie, blottit dans les bras de Gérard assis, le soleil se levait. Le petit Valclos réalisa qu'il avait été à la frontière cette nuit, il l'aurait franchi, ça n'aurait plus été le même. Il faut croire que son naturel revint au galop.
Ce même jour, Gérard rencontre à nouveau ses parents. Le retour à la normal mit tout de même une semaine à se mettre en place, mais la petite famille s'aimait trop pour rester fâché. Marion resta la petite amie de Gérard jusqu'à leur première année d'Université, où ils rompirent cette fois calmement, d'un commun accord, restant en bon termes. Gérard avait entamé des études de Lettres Modernes, pour percer à jour les mystères de l'écriture qu'il ne comprenait pas. C'est dans ces années-là qu'il se forgea le plus; aimable, serviable, drôle, un peu étrange par moment, dynamique, etc… Il mordait la vie à plein dents. Diplômé de sa licence, il continua ses études puisqu'il le pouvait, tout en entamant un boulot de professeur pour les classes inférieurs et également des études plus légères de littérature anglaise. Avant même qu'il ne s'en rende compte, il avait dans sa main gauche son diplôme de doctorat et dans sa main droite, un billet pour Chicago. Il quitta Lyon le cœur remplit d'espoir pour l'avenir, persuadé que tout lui sourirait car il saurait surmonter les obstacles.
Mais… Il n'était pas préparé.
-8/09/14, dans l'avion:Bon bon bon! J'ai décidé de tenir un journal pour les deux ans où j'enseignerai à Chicago. Je ne sais pas si je serai m'y tenir, mais ça ne mange pas de pain d'essayer. J'ai encore un peu du mal à me dire que j'ai quitté maman et papa pour deux ans. Même si je ne vis plus chez eux depuis le lycée, on restait une famille très proche. Puis les potes vont me manquer aussi. En plus, il me semblait que Marion voulait me dire quelque chose avant le départ. Bwarf, je lui demanderai par Skype une fois installé. Mon lycée où je vais enseigner s'appelle "Lake High School of Chicago"… je vais noter les infos ici, je suis sûr que ça me fera rire dans quelques années. […] J'espère vraiment que tout va bien se passer. -13/09/14, dans ma piaule:Hey journal! Me voilà enfin pleinement installé. Je m'attendais pas à ce que ça soit aussi long. Je suis logé en pensionnat sur mon lycée. C'est pas le grand luxe mais vu qu'il est neuf, c'est bien propre. J'ai déjà rencontrer mes futurs collègues, ils sont tous l'air super sympas, je sens que ça va vraiment bien se passer. Puis, le directeur a l'air cool, il m'a déjà parler de congés de Noël et d'été pour que je retourne en France. J'ai rencontré aussi~[…] Ah oui, puis j'ai appelé Marion par Skype pour savoir ce qu'elle voulait me dire mais elle a prétexté de ne pas se souvenir. Plutôt bizarre venant d'elle. Je reviendrai à la charge plus tard. J'ai aussi appeler les parents~[…] Le trauma du 11 Septembre est encore très présent, je n'en reviens pas le nombre de cérémonies et de minutes de silence qu'on a fait. Je pensais que les Etats-Unis avaient fait leur deuil mais absolument pas. Il faut dire que le pays continue d'être ravivé régulièrement par des attaques terroristes.[…] -20/09/14, à la cantine:Bon, j'avoue que je me voyais plus souvent à mon journal mais il faut dire qu'ici la vie est tellement génial que j'ai pas le temps de me poser pour écrire. Mes différentes classes sont dans l'ensemble très sympathiques, malgré quelques éléments perturbateurs. Mais de l'aveu d'un de mes collègues, le lycée où je suis est très bien placé sur le classement national, car ailleurs, ce n'est pas aussi rose. Je me demande si papa n'a pas un peu joué de son influence pour appuyer ma candidature. Mon dieu, parmi mes élèves, il y a~[…] J'ai aussi appelé Marion hier, pour revenir à la charge. Elle m'a simplement répondu en me demandant quand je revenais en France. Si tout se passe bien, à Noël. Mais vu que tout se passe bien, ça sera le cas. J'avoue qu'il y a des moments où je me sens un peu seul mais rien de bien gênant. Oh, et j'ai découvert qu'ici~[…] Oh oui! Pas très important de le marquer ici mais le directeur m'a proposé de m'inscrire dans une Université voisine, en tant que notre équivalent de "candidat libre" en littérature anglo-saxonne. Il va s'arranger pour que ça me coûte le moins possible. J'en reviens pas comment les gens sont ici aimables! -30/09/14, à mon bureau:Oui journal, tu as bien lu, "mon bureau" à moi! Je suis prof après tout! Enfin, assistant mais j'ai quand mêmes certains cours où je suis seul face à la classe donc, un peu prof tout de même. Bon déjà, j'ai appelé papa suite à ma dernière entrée dans mon journal; il n'a rien fait du tout. Je suis donc juste très chanceux d'être tombé sur ce lycée. Grande nouvelle! Un voyage au Texas se prépare et j'y suis convié! C'est dans le cadre de je-ne-sais-quel échange… je ne sais pas trop de choses encore, on m'a juste dit que j'y participerai. Même si j'adore Chicago, j'avoue que la perspective de voir déjà, tellement plus des Etats-Unis m'enchantent! Bring on! Dans un autre registre~[…] -12/10/14, près de Millenium Park,J'ai enfin fait ma première sortie "de nuit" dans Chicago et mon dieu! Quelle ville merveilleuse! Tellement d'ambiance, d'atmosphère, de charme… Oh je ne ferai pas des infidélités à mon très cher Lyon mais je suis sur un petit nuage ici. D'ailleurs, puisque je n'avais pas cours aujourd'hui, je suis revenu voir quelques coins que j'ai adoré de la ville. Le voyage au Texas se précise; on partira le 22 Octobre pour près de deux jours de voyage. On se posera à "Paul Valley". Selon un de mes collègues et amis, c'est un petit trou paumé mais ça a ses charmes. Je le sens un peu médisant de sa position de citoyen d'une belle ville comme Chicago. J'ai cru comprendre qu'on y allait en bus, ce que je trouve~[…] Bon, je ne veux pas m'avancer, mais je crois que j'ai une touche avec Johanna Crayler, une femme ravissante, professeur de géographie. Je ne sais pas comment est géré les relations entre collègues ici, mais si jamais il s'avère qu'il y a quelque chose entre nous, je ne me gênerai pas. Elle est vraiment très jolie, a le cheveux~[…] -17/10/14, dans ma piaule:Quelle nuit! Mais quelle nuit! Non content d'avoir eu une superbe éclipse lunaire, ça a débouché sur une nuit torride avec Johanna. Roh journal, je passe sur les détails mais si ce n'est pas l'amour de ma vie, c'est au moins une partenaire avec qui je vais passer du très bon temps. Le départ pour le Texas se prépare grandement~[…] Roh tout ça s'annonce tellement énorme! -19/10/14, dans ma piaule:J'ai eu une dernière fois mes parents sur Skype pour un petit moment, vu que je ne suis pas assuré d'avoir internet à Paul Valley. Ils m'ont aussi dit avoir vu l'éclipse lunaire… qui a, pour eux aussi, débouché sur une nuit torride. Je t'épargne journal, par gentillesse, car moi, je n'ai pas été épargné de quelques détails dont je me serais bien passé. J'en ai profité pour appeler quelques potes et prendre de leurs nouvelles: Marion continue d'être bizarre envers moi. En fait, étant donné que je la connais, j'ai l'impression qu'elle… enfin… je l'aime bien mais… Je dois mal comp- Oh, une seconde journal, on frappe à la porte. Bon je dois y aller. -21/10/14, à mon bureau:La tension est à son comble!! Je n'en peux plus, par contagion, je suis au moins autant excité que les autres professeurs et élèves! Ce soir, avant d'aller au lit, tous les pensionnaires du lycée sont invités à une petite soirée au gymnase pour souhaiter un bon départ à ceux qui partent en voyage. […] Pour finir, ce que j'ai commencé à écrire sur Marion la dernière fois… Ce n'est rien. En fait, son truc à dire est sûrement qu'elle n'est pas sûre de ses sentiments vis-à-vis d'un mec ou je-ne-sais-quoi. Ce n'est pas que je m'en fous, mais je suis trop excité pour penser à ça. -23/10/14, à mon hôtel:Oh god! Ce voyage! Mais ce voyage! En fait, pour tout te dire journal, il est midi, on vient juste de poser nos bagages nous les professeurs, les élèves étant déjà dans leurs familles d'accueil. Mais j'ai tellement bu de Coca et de Red Bull pour tenir toute la nuit que je suis une véritable pile électrique. […] J'ai reçu un SMS de Marion, me disant qu'elle était prête à me parler, qu'elle s'excuse pour son comportement de ces dernières semaines, tout ça tout ça. Ca attendra mon retour à Chicago. […] Juste pour l'anecdote, plusieurs tweets font état d'une femme morte qui se serait relever pour attaquer le médecin légiste, en Iran. Bien que je serais fasciné de voir ça, malgré la morosité de la chose, je ne peux m'empêcher de penser "intox"; ils nous avaient déjà fait le coup en 2011 ou 2012, un gars de Los Angelos soit disant zombi attaquant et mordant les gens. Il s'avérait que c'était juste un drogué. Bien que… à ma connaissance, aucune drogue ne peut amener à ce comportement. Sûrement un sale mélange. En tout cas, Paul Valley est~[…] -24/10/14, à mon hôtel:Etonnement journal, je ne vais pas te parler de mon séjour au Texas mais, de ces cas de zombis. Okay, il s'avère que ce dont je parlais hier est vrai. Du moins, aucune source forte ne contredit. Plus inquiétant, c'est la multiplicité de ces cas à travers le monde. Pour tout dire, je suis légèrement flippé. Bon okay j'avoue, intrigué aussi, j'aimerai voir ça en action mais c'est trop horrible… Non je ne peux pas dire ça. Bon pour aujourd'hui, on va essayer d'emmener les gosses dans les collines au nord de la ville. Ca devrait détendre~[…] -27/10/14, à mon hôtel:Merde, c'est sérieux ces cas de zombis. La sécurité national nous a ordonné de rester barricader à l'hôtel! On peut même pas veiller sur les gosses! Internet ici est boiteux, alors j'ai cramé mon forfait de tel pour savoir ce qu'il se passe: le mot "infecté" revient le plus souvent et partout à travers le monde. Les morts se relèvent. C'est certes fascinant, mais c'est surtout flippant et malheureusement, dangereux, car ils ne se contentent pas de se relever, ils attaquent… merde, disons-le! Ils bouffent des gens! Je n'arrive pas à comp-… Merde, je dois aller donner un coup de main! -30/10/14, à mon hôtel:On en peut plus… On vit dans le brouillard, on ne sait que difficilement ce qu'il se passe. En fait non, on le sait, mais tout va tellement vite qu'une ville qui peut être en sécurité tombe à la minute suivante. Avec les collègues, on craque. J'écris d'ailleurs ces lignes pour ne pas crier. On est sans nouvelles des gosses depuis hier, les familles nous harcèlent au téléphone, et on a rien à leur dire à part des numéros à appeler. Attends journal, on m'appel. BORDEL! L'état d'urgence est déclaré… je ne… Oh, un SMS… c'est maman! Elle me rassure en disant que la ville de Lyon résiste mais qu'elle a préféré faire des vivres pour de longues périodes… ce qu'elle n'a pu faire qu'en partie, étant donné que tout le monde a eu la même idée. Je vais lui répondre qu'ici, on a encore un semblant de sécurité bien que sous pression énorme. -15/11/14:CIHICAGO! Chicago est touché! Okay bon, calme-toi Gérard. Plus exactement, la frontière entre Canada et Etats-Unis n'est plus sous contrôle et on rapporte que beaucoup de villes ces régions ne donnent plus signes de vies. Aucune précision de Chicago mais vu que c'est une grande ville… et que ce sont les morts qui se relèvent… non, ne pense pas au pire! Ici à l'hôtel, on s'est habitué au mode de vie; Paul Valley est légèrement épargné, les forces de l'ordre ont toujours le contrôle. Je… En fait, à chaque fois que j'écris, c'est que je frôle la folie. Je… Je n'arrive pas à comprendre ce qui se passe. Des humains qui bouffent d'autres humains… Je ne peux pas le croire… c'est un cauchemar, un putain de cauchemar… MERDE! -30/11/14:On apprend totalement au hasard des noms de villes voir de pays tout entier qui tombent… Aucune nouvelle de la France. Il semblerait que Chicago soit bien et bien sous attaque mais qu'une poche de résistance a eu le temps de se former. Je l'espère de tout cœur, car ici à Paul Valley, c'est vraiment pas la joie. Certes, les infectés sont mis à l'écart par nos moyens, mais les tensions entre humains sains sont de plus en plus fortes. J'ai peur… J'ai peur de la suite. S'ils n'arrivent pas à comprendre qu'il faut rester unis, qu'il faut se serrer les coudes, que l'égoïsme est notre plus grand ennemi… alors nous tomberons tous par la faute de quelques malheureux. D'ailleurs, la plus part de mes collègues ont complètement oublié nos élèves. Je dis pas que j'irai les sauver, car cela est trop risqué, mais si au moins je pouvais avoir de leurs nouvelles. Il y a trop de choses à craindre… je reste lucide sur la situation mais… j'ai peur. -2/12/14:Une de ces horreurs a réussi à s'introduire dans l'hôtel: on s'était tous endormis et une barricade fragilisé furent nos défauts. C'est moi qui le découvrit, allant l'air de rien aux toilettes. Il était en train de renifler horriblement la femme du gérant de l'hôtel. Je… Je l'avoue, je n'ai pas su quoi faire. Pourtant, quand il a ouvert la bouche, j'ai bien crié. Cela a réveillé les autres, mais ça a surtout attiré l'attention du zombi sur moi. Ces dents pleine de sang… ces yeux vides… cette démarche… ce n'était pas un humain, plus maintenant. J'ai attrapé la première chose qui me vint sous la main, un porte-manteau, et la lutte a commencé. Aucune perte ce jour-là, mais de grandes peurs. Ce ne sont pas des humains qui s'entre-dévorent, c'est un ennemi qui tentent une domination totale. -11/12/14:Hier, ce fut à moi d'aller chercher des provisions… On m'a donné un flingue! Je ne sais même pas comment on s'en sert! Les rues étaient désertes, comme dans les films. L'échos de mes pas me glaçaient le sang. Je me suis d'ailleurs fait peur une paire de fois. Arrivé à l'épicerie, j'ai pris ce que je pouvais. "Voler"? Cette idée ne m'a même pas traversé l'esprit; j'ai bien compris la situation, même si je continue de la craindre de tout mon être. En fait, depuis l'autre jour avec ma confrontation avec l'infecté, l'idée de me battre me travaille, l'idée qu'on soit bien en guerre. Alors, "voler" n'est qu'un moindre mal pour survivre. En attendant des infectés sur l'entrée de devant, je me suis faufilé par derrière. Au détour d'une rue; deux hommes et deux fillettes. Il semblait s'agir d'un père, de ses gamines et… d'un gars. Ca aurait pu être moi. Ce gars semblait détenir quelque chose que le père voulait. N'arrivant pas à ses fins, il ordonna à ses filles de se masquer mutuellement la vue pendant que "papa agissait pour leur bien". Il attrapa sa barre de fer et… les hurlements du gars résonnent encore dans mes oreilles. Quand je jeta un nouvel coup d'œil, j'ai vu le père s'emparer d'un paquet de pâtes. Heureusement pour moi, les cris du mec avaient alerté les infectés et j'ai pu m'enfuir. Le père et ses gamines? Je ne m'en suis pas approché. Chacun défend son territoire, et ce n'est pas en faisant du rentre-dedans que j'aurais pu le résonner. J'ai gardé pour moi ce que j'ai vu dans cette ruelle, ne voulant pas alourdir l'ambiance. Mais… ça me travaille… comment on peut finir comme ça? Il faut s'entre-aider… Seuls, nous arriverons à rien. -12/12/14:J'écris pour ne pas oublier. J'écris dans l'espoir d'un avenir meilleur. J'écris car comme j'ai dompté Lyon, comme j'ai dompté Chicago, je dompterai cet endroit. J'écris car aujourd'hui journal, je pars. Hier soir, on a décidé qu'il était temps que l'un d'entre nous devait aller à l'extérieur pour tenter un contact avec d'autres survivants, ne serais-ce que nos élèves. Va savoir pourquoi, je me suis porté volontaire. Gérard, si tu lis ces lignes dans le futur, c'est que tu as survécu, c'est que tu as su surmonter tout ça. Et si cet enfer n'est toujours pas finis, dis-toi que tu as réussi à le dompter une fois en revenant à ton journal, alors tu peux le refaire. A plus tard journal. -??/01/15:Je ne peux pas le croire... ce journal est toujours là. Par contre, je ne dirai pas dans quel état il est; je suis bien assez heureux de voir que je peux toujours écrire dessus. Aucune idée du jour qu'on est, mais on doit être en 2015 maintenant; j'ai vu la date du 28/12/14 sur une montre il y a maintenant quelques jours. Je viens de regarder la dernière entrée de mon journal; j'ai survécu, mais je ne sais pas si on peut parler de "surmonter" ce que j'ai vécu. J'ai couru, je n'ai jamais autant couru de ma vie. Je crois que quand l'humanité se relèvera, car elle le fera, je m'inscrirai au 100m. Heureusement que j'ai bien saisi que ce n'était plus des humains que j'affrontais, car ce que j'ai fais ce dernier mois... jamais je n'aurais pu le faire à un humain. "Humain"... je n'ai croisé personne de cette race pendant mes pérégrinations; j'ai fais le tour des familles d’accueils des élèves, tous partis, le commissariat vide, de même que la caserne de pompier. Je n'ai pas osé vérifier l'hôpital. Et l'hôtel où je suis... Tous morts. Ils étaient huit quand je suis partis... Je pensais en revoir au moins un, mais rien du tout. Je suis seul. Et j'ai peur. J'ai peur du moindre bruit, de la moindre ombre, j'ai peur du bruit de mes pas, j'ai peur de l'obscurité... Et pourtant journal, tu sais quoi? J'avance toujours, la preuve, je suis revenu à l'hôtel. Maintenant... et maintenant quoi? J'ai pas la moindre idée de ce que je suis censé faire. Je donnerai ma peau pour retourner à Lyon, être à la maison, mais je sais cela impossible. Rejoindre Chicago me paraît inutile. Los Angelos n'est à la rigueur pas très loin, relativement, mais traverser les Rocheuses ne me tente pas tellement. Il me reste des coins de la ville à explorer et de toutes façons, je ne peux aller nul part sans vivre; l'hôtel a été vidé. Au risque de me donner des faux espoirs, j'écris bas ce que j'ai entendu... J'ai capté quelque chose à la radio dans je ne sais quelle maison; un message appelant à survivre. Le gars n'a pas dis son nom, ni même où il était mais je ne suis donc pas seul dans le coin. Pour l'heure... je vais essayer de ré-habiliter l'hôtel en place forte... Oui, je crois que c'est encore le plus intelligent à faire. Il faut que je fasse l'inventaire de ce qu'il me faut, puis j'irai chercher en ville. Ca peut valoir le coup de visiter les campagnes voisines également; les autochtones ont peut être eu le temps de voir le danger arriver et ainsi, se préparer. Néanmoins, j'emporte avec moi ce que je peux trouver; il est déjà hors de question que je bouge sans mes papiers, car je reste un étranger en ces terres, surtout au Texas où je n'ai rien à y faire normalement. J'essaye aussi faire une collection de ce que je trouve, comme une carte de la ville par exemple. Mon portable, bien que déchargé, ne me quitte pas non plus car j'ai bonne espoir de trouver une source électrique, étant que l'hôtel ne semble plus être alimenté. Le sac à dos avec le quel je suis partis il y a un mois est pratiquement intacte, faudra quand même en prendre un meilleur si j'en trouve. Et puis, durant mon expédition, j'ai appris qu'un simple bout de bois pouvait être redoutable. Alors, quand j'ai vu ce panneau de la circulation arraché du sol, j'ai bondit sur l'occasion. Au cours de mes visites dans des maisons, je suis tombé sur une caisse à outils. J'ai commencé à enlever le panneau en lui-même, pour ne garder que la barre en fer, mais des infectés sont arrivés avant que je n'ai pu finir, m'obligeant à partir sans pouvoir prendre les outils, juste la barre de fer avec le panneau de circulation en train d'être démonté. Pour achever mon travail... j'ai fait un truc un peu suicidaire; j'ai tapé de toutes mes forces les dernières vises avec des pierres ou même directement contre le mur ce qui tenait le panneau pour enfin séparer les deux. Heureusement ça a réussit, car avec la masses de zombis que j'ai ramené, je m'en serais voulu si ça avait échoué. Ce journal aussi je le prends avec... Quoique... Non, je laisse ce journal ici, ça me fera un point d'attache. Je le prendrai avec moi seulement quand je quitterai la ville. Allez, il faut y croire! Je refuse que ça finisse comme ça! Allez Gérard! Va dehors, sois prudent et construis une route! Fais donc cela! Hors RP- Comment êtes-vous tombé ici ? On m'a séquestré!
- Des remarques pour notre forum ? J'adorais l'ancien graphisme, moins le nouveau. La chronologie/le contexte sont très bien soignés, j'espère que c'est appelé à évoluer vers quelque chose de toujours plus réfléchis.
- Besoin d'aide ? Nop, ça devrait aller. Au pire, je sais qui embêter si jamais c'est le cas.
Dernière édition par Gérard Valclos le Ven 31 Mai - 9:43, édité 2 fois |
|